L'orc revint quelques heures plus tard, les bras chargés de décorations. Il était passé chez un ami qu'il connaissait bien, un artisan orc qui vendait ses créations à un prix très résonnable. Il en avait rapporté des boucliers, deux répliques d'une grande hache de puissance orc, une haume à cornes superbement ouvragé et, l'oeuvre dont il était le plus satisfait, un gigantesque tambour de guerre orc. Il y avait tellement longtemps qu'il n'en avait plus joué qu'il était certain qu'il n'y arriverait pas. Mais lorsqu'il l'avait essayé devant l'étal de son ami, le rythme était revenu de lui-même, et Borkbog l'avait acheté sur-le-champs.
Il accrocha les diverses boucliers au mur ainsi que les haches, qu'il disposa au-dessus de sa tête de lit de façon à ce qu'elles se croisent, mit le casque bien en vue sur sa commode et finalement, il plaça le tambour dans le coin opposé à la porte, de façon à ce qu'on le voit en entrant dans la chambre.
Voilà qui est mieux, dit l'orc en embrassant la pièce du regard. Je me sentirai beaucoup plus à l'aise maintenant.
Il se tourna ensuite vers le tam-tam et commença à jouer d'un rythme rapide et entraînant.